Quels sont les 12 mois de l’année en italien ?

C’est bien évidemment une question de vocabulaire, que l’on va apprendre en cours très rapidement. Le français et l’italien ayant la même langue d’origine, le latin, et notre calendrier étant le même, les ressemblances sont évidentes avec le français. Quel que soit votre niveau en italien, vous les connaissez déjà, ou vous les apprenez !
Donc, à votre grande surprise sachez qu’en Italie il y a bien … 12 mois ! Les voici : gennaio, febbraio, marzo, aprile, maggio, giugno, luglio, agosto, settembre, ottobre, novembre e dicembre.
Forte d’une très longue tradition rurale, en Italie on personnifie un peu les mois et on leur attribue des qualités ou des défauts en fonction de leurs effets sur les activités agricoles et ou la météo.
Par exemple, on dit : “marzo pazzerello, guarda il sole, ma porta l’ombrello”. Ce qui peut se traduire par : « mars est un peu fou, regarde le soleil, mais prends un parapluie ». Ou bien : « tempo chiaro e dolce a capodanno assicura bel tempo tutto l’anno”. Celui-ci nous explique que si le temps est doux le jour de l’an, ce sera pareil pour le reste de l’année.
Cette expression « capodanno » (le chef de l’année, c’est-à-dire le 1er janvier) nous amène à parler de quelques festivités italiennes que l’on ne retrouve nulle part ailleurs.
Le 6 janvier c’est l’Epiphanie, mais les enfants attendent surtout la Befana. C’est une vielle dame, pas très belle, mal habillée qui voyage sur un balai, mais qui est gentille ou en tout cas, juste. Elle passe par la cheminée, la nuit entre le 5 et le 6, et dépose dans le chausson des enfants sages des bonbons, ou pour ceux qui auront été moins gentils du charbon !
Pendant le weekend de Pâques, Pasqua et Pasquetta (le lundi de Pâques), les Italiens aiment bien partir pour quelques jours d’évasion et ne se sentent pas coupables de laisser leur famille d’origine à la maison car on dit bien : « Natale con i tuoi, Pasqua con chi vuoi. » (Traduction : « Noël avec les tiens et Pâques avec qui tu le veux bien » , et ça rime en français aussi 😊).
Le 25 avril et le 2 juin marquent deux moments difficiles, mais importants de l’histoire italienne. Le 25 avril 1945, le pays a été libéré de l’invasion nazie et le 2 juin 1946, les Italiens ont décidé d’abolir la monarchie et de fonder une république démocratique. Ces dates sont devenues des jours fériés qui permettent parfois aux Italiens de faire des ponts et de s’octroyer de longs weekends. Si le temps le permet, pendant ces deux périodes, certaines personnes passent quelques jours à l’étranger. Est-ce vraiment patriotique ?
A l’école, on enseigne aux enfants que les saisons commencent toujours le 21 d’un mois. L’hiver (inverno) démarre le 21 décembre, le printemps (la primavera), le 21 mars, l’été (l’estate) le 21 juin et l’automne (autunno) le 21 septembre. D’ailleurs, on dit : « San Benedetto, rondini sotto al tetto. » ce qui peut se traduire par : “à la Saint Benoit (21 mars), les hirondelles reviennent sous le toit » (Ça rime à nouveau !!), cela marque donc le début du printemps.
Si on se penche sur les jours de la semaine, d’un point de vue linguistique, on remarque en italien quelque chose de curieux. Ils sont tous masculins (il lunedì, il martedì, il mercoledì, il giovedì, il venerdì, il sabato), sauf le dimanche : « la domenica » comme « la ragazza, una bella donna » ! Si on pousse notre analyse un peu plus loin, on se rend compte qu’on retrouve quelque chose de semblable concernant les saisons. L’hiver et l’automne (l’inverno e l’autunno) sont masculins alors que le printemps et l’été (la primavera e l’estate) sont féminins. Si on y réfléchit, on se dit que tout ce qui est beau, chaleureux et agréable (le dimanche, l’été, le printemps) est une femme en italien ! On a vraiment envie de dire que cette langue reflète la réalité de la vie ! Mais messieurs, ne soyez pas offusqués car on remarquera que même le mot catastrophe (la catastrofe) est féminin. Le débat est donc loin d’être clos !
Veuillez vraiment nous excuser, mais cet article a été écrit par deux femmes … vous vous en doutez bien !